En 2015, l’organisation WWF a publié les résultats d’une étude poussée, des conclusions qui nous renvoient à nos responsabilités. Entre 1970 et 2012, la population des animaux marins a diminué de 49 %.
Le critère de diminution des espèces
Depuis 4 siècles, seulement 20 espèces marines ont disparu. Le critère d’extinction n’est donc pas le bon. Dans son étude, le WWF a retenu le critère de diminution drastique des populations. Les espèces les plus menacées sont celles qui sont les plus exposées à des destructions d’environnement côtier comme le corail. Rappelons que 30 % des espèces marines ont besoin du corail pour vivre.
Aujourd’hui, plus de la moitié des humains vit au bord de la mer. Bien sûr, ils ont une activité très forte sur les milieux littoraux. N’oublions pas que le littoral est cette frange limite entre le continent et l’océan. La pollution est à la fois côtière et au large.
L’autre menace est la surexploitation des stocks. A cela s’ajoute la dissémination d’espèces qui deviennent invasives. Plus précisément, les grands pétroliers transportent 200.000 voire 300.000 tonnes d’eau de mer et les relarguent dans les zones où il faut chercher du pétrole. Les espèces invasives sont les bactéries, les microbes ou les micro-algues relarguées par ces pétroliers. Ces espèces sont pathogènes pour l’écosystème marin.
Peut-on encore améliorer la situation
La situation est préoccupante, mais il faut prendre le problème à bras le corps. Il faut surtout arrêter de détruire les littoraux, de polluer les milieux marins. Il faudrait également manger moins de poisson. C’est ce que préconise en tout cas Gilles Bœuf, professeur d’océanographie à l’Université Pierre et Marie Cury, conseiller scientifique du muséum d’histoire naturelle.
« Manger moins de poisson, cela veut dire mieux sérier ce qu’on consomme, les déguster beaucoup plus. » (Gilles Bœuf)
Dans l’étude du WWF, on retrouve un chiffre intéressant. On mangeait 9.9 kilos par personne et par an en 1960. En 2015, on est passé à 19.2 kilos. Mais il s’agit d’une moyenne globale. En Espagne ou en Islande par exemple, on mange beaucoup plus de poissons qu’en France. Les pays qui en mangent peu, ce sont surtout les Etats-Unis et l’Allemagne.
Pour résumer
Le naturel nous offre une ressource jusqu’à un « seuil de renouvabilité », selon les termes du professeur Bœuf. Paradoxalement, il existe des stocks qui ne sont pas pêchés mais qui se portent moins bien. Ce sont surtout des populations qui se reproduisent peu. En tout cas, sauver les espèces menacées revient à éviter que le bien-être des humains ne soit impacté. Pour Gilles Bœuf : « L’écologie, c’est du bon sens, pas un mouvement politique. »
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